/image%2F0534910%2F20140625%2Fob_e0e267_01.png)
Comme je le disais à Jean-CLaude, je n'ai pas le plaisir de posséder de couteau avec des plaquettes en nacre... et je n'y connais d'ailleurs rien du tout à cette matière. Les huitres je les déguste avec plaisir qu'elles soient chaudes ou froides... et c'est tout.
Mais quand on voit une huitre perlière de Tahiti on comprend qu'elle peut avoir un autre usage que celui de la gastronomie !
Je laisse les commandes à Jean-Claude pour la suite de l'aventure perlière.
Le coutographe
Pour rebondir sur ton commentaire concernant l’usage de la nacre en coutellerie (« L'ivoire de mammouth, un produit rare... et cher (par Jean-Claude ») , je te livre un petit résumé de choses apprises auprès de couteliers (Jean-noël BUATOIS et David PONSON) avec qui j’ai échangé sur la nacre et notamment la nacre noire de Tahiti.
Tous les deux éprouvent de grandes difficultés à se fournir en belle nacre.
L’usage de la nacre en coutellerie requiert quelques obligations : de belles teintes bien évidemment, également il est nécessaire de trouver des morceaux de nacre de tailles suffisantes en longueur et largeur mais aussi en épaisseur.
S’il y a quelques années, il était encore possible de se fournir en beaux morceaux de nacre c’est plus difficile aujourd’hui, les morceaux de nacre vendus sont de tailles plus restreintes, tant en longueur qu’en épaisseur. Oui! il est important d'avoir à sa disposition des morceaux de nacre suffisamment épais pour orner un manche de couteau, c'est possible à trouver, la preuve en photos.
Enfin c'était possible à trouver, car l‘utilisation des coquilles d’ huîtres perlières représente une activité secondaire, une fois les perles prélevées, la plus part des coquilles sont rejetées à la mer. Et puis sur les 600 tonnes de nacre brute produites en Polynésie, la très grande partie est exportée vers ………………les pays d’Asie, toujours avec la même technique que pour les defenses de mammouths, ils achètent en grandes quantités les productions et à prix réduits (source : http://www.tahiti1.com/fr/identity/handicraft-nacre.htm )
La nacre est-elle fragile ? Bien évidemment, il n’est pas question d’affubler de côtes en nacre son couteau d’homme des bois. Mais pour une utilisation « civilisée », la nacre n’est pas plus fragile qu’un autre matériau (ivoire, corne, phaco). Bien évidemment il faut proscrire le lave-vaisselle.
En pièces jointes quelques photos du manche en nacre noire de Tahiti de mon « Elégant », production J-N BUATOIS, ainsi qu’un « Issoire » produit par David PONSON (photos prises sur son site)
Cependant, pour les amateurs de beaux couteaux d’art : il faut s’armer de patience pour avoir un manche paré de nacre noire. Le mien, commandé depuis plusieurs mois (mars 2012) n’est toujours pas finalisé du fait des difficultés rencontrées à se fournir en belle nacre. Tant David PONSON que moi même préférons attendre une belle nacre pour orné mon couteau futur. Date de livraison : inconnue pour ce même motif, mais de tout cela j'étais prévenu.
Wait and see semble être devenue la devise des amateurs de belles nacres: attendre de longs mois son couteau, et, une fois en main, ne pas se lasser d’admirer cet objet d'art.
Jean-Claude
ELEGANT DE BUATOIS
détail des plaquettes en nacre noire de Tahiti
PONSON
